dimanche 19 avril 2015

La pierre et le sabre d'Eiji YOSHIKAWA






Takezo est un jeune homme plein de fougue. A 17 ans, son ami Matahachi et lui ont décidé de participer à la bataille de Sekigahara afin de se faire remarquer et devenir ensuite samouraï.
Malheureusement, cela ne se passe comme prévu et Matahachi et Takezo sont obligés de fuir. Or, fuir est une faute grave pour un guerrier japonais. Après avoir trouvé refuge auprès d'Oko, une femme aubergiste, leurs chemins vont se séparer.

Takezo décide de retourner au village. Là, il se fait attraper et emprisonner pendant trois longues années, dans un château avec pour compagnon un livre relatant l'art de la guerre. 
En sortant de cette prison, Takezo prend un nouveau nom : Miyamoto Musashi et se promet de devenir un nouvel homme. Il suivra la voie du sabre avec le plus grand sérieux pour devenir enfin un être humain.
Commence alors pour lui un long exil, un long chemin fait de duels, de rencontres originales lui permettant de grandir et de se conforter dans sa vocation de samouraï.

Pas évident de chroniquer un tel roman ! 850 pages dans le Japon féodal, c'est quelque chose !
La pierre et le sabre est avant tout un roman d'apprentissage, l'histoire romancée du célèbre Miyamoto Musashi qui passera sa vie à chercher l'excellence dans l'art du sabre.
J'ai adoré le suivre dans sa quête de l'épanouissement personnel, dans son sacrifice à la voie du sabre. C'est un thème qui me fascine à chaque fois.



Autour de lui gravitent quantité de personnages car Musashi est un homme qui ne laisse pas indifférent. Plusieurs rencontres guideront Musashi à commencer par celle du moine Takuan qui l'orientera vers la voie du sabre, personnage qui m'a beaucoup plu. 
Et puis, beaucoup de personnes poursuivent Musashi. Il y a tout d'abord les samouraïs de l'école Yoshioka, école très réputée que Musashi défie à plusieurs reprises avec succès.
Otsu, une charmante jeune fille, amie d'enfance qui est tombée follement amoureuse de lui et passera de longues années à le chercher.
Et puis enfin, l'horrible mère de Matahachi et son oncle qui lui vouent une haine sans bornes et traversent le Japon à sa suite, pour venger l'honneur de sa famille. Ces passages m'ont beaucoup amusée.
Tout cela est passionnant et c'est avec un plaisir non feint que j'ai ouvert ce livre jour après jour.
J'ai vécu au Japon pendant plusieurs semaines, je me suis imprégnée de cette ambiance si particulière et c'était fort agréable.

Toutefois, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer cette lecture à celle du clan des otori, qui m'avait tellement emportée il y a quelques années. Et force est de reconnaître que la pierre et le sabre n'est pas arrivé à la hauteur de cette saga.
En premier lieu, le nombre de pages a un côté plombant. 
Et puis, surtout, j'ai trouvé que l'écriture manquait également de douceur et de poésie alors qu'habituellement c'est ce que j'apprécie particulièrement dans l'écriture japonaise. Il m'a manqué un peu de profondeur à ce roman. Aussi, je ne suis pas mécontente de l'avoir enfin terminé et doute de poursuivre avec le second tome tout aussi long.

C'était donc le titre choisi par Nelfe pour notre déstockage de PAL.
Un grand merci à ma chère copinaute qui s'inquiète pour le poids de ma PAL mais j'aimerais quand même la rassurer et lui dire que mes autres pavés peuvent rester dormir sur mes étagères  pour un long moment voire pour TOUJOURS !


4 commentaires:

  1. J'en prends note pour la prochaine fois ^^

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  2. J'avoue l'avoir commencé, il y a longtemps et d'avoir été déconcerté par toute cette pleiade de noms ... Pas emportée, j'avais abandonné à l'époque... Bravo à toi pour ce challenge réussi !

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